Le logement de demain : Quels enjeux en Guyane ?

Par définition, l’habitat est le mode d’occupation de l’espace pour des fonctions de logement, qui détermine notre mode de vie.
En effet, le logement est le miroir de notre vie, il s’adapte ou change selon notre parcours familial et professionnel. Une colocation, l’arrivée d’un enfant, de nouvelles opportunités professionnelles, de nouveaux besoins d’accessibilité… tous ces changements induisent un choix d’habitat, avec des installations ou des équipements adaptés.
L’offre et la demande de logement varient en fonction de nombreux paramètres de notre société : démographie, exode rural, besoin de confort moderne. La vie citadine demeure le choix de prédilection pour beaucoup, surtout en matière de mobilité et de proximité de commerces et de services.
La crise sanitaire a également prouvé que le télétravail a de l’avenir et est amené à se développer dans les prochaines années, re-configurant la notion même de travail en entreprise et des besoins à domicile.
« L’habitat est de plus en plus éloigné d’une dimension purement fonctionnelle, » expliquait Laurence Costes, Maître de conférences en Sociologie lors d’une assemblée sur le logement de demain.
C’est un constat qui a du sens, dans la mesure où le consommateur veut désormais participer à la conception de son logement qu’il souhaite de plus en plus fonctionnel et responsable.
Les avancées technologiques dans le logement de demain
L’arrivée sur le marché des objets connectés ces dernières années a déjà laissé transparaître ce que pourrait devenir le logement de demain. Néanmoins, si la domotique de première génération a partiellement échoué, c’est en grande partie à cause de sa complexité. Le logement de demain se veut désormais connecté mais avec une utilisation simplifiée, et avec un système ouvert dans lequel tous les appareils pourraient communiquer entre eux.
L’enjeu de la construction responsable
Un autre sujet prédominant du logement de demain est celui du respect de l’environnement. Le fondateur de Woodoo, Timothée Boitouzet, nous rappelle notamment que « la population des villes dans le monde augmente de 180.000 habitants par jour d’après les Nations Unies ». Et qu’il sera donc nécessaire de « construire l’équivalent de 7 fois Paris dans le monde chaque année d’ici 2030.«
Un impact environnemental à réellement prendre en compte quand les chiffres démontrent que le secteur de la construction en France relâche plus de 30 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Des matériaux plus performants
C’est en ce sens que des recherches pour le logement de demain sont lancées et l’une des pistes les plus prometteuses reste celle du bois, « seul matériau qui pousse seul et absorbe le CO2 au lieu d’en émettre ».
Après des années de recherche, une entreprise a notamment développé une technologie permettant de combler l’air du bois avec un plastique transparent d’origine naturelle, ce qui le rend « translucide, imputrescible, moins combustible et permettant de construire 3 fois plus haut« .
La promesse d’un logement innovant
De façon plus globale, les enjeux du logement de demain portent énormément sur la volonté de consommer responsable tout en utilisant les matériaux pour faire circuler l’information.
L’objectif ? Développer des matériaux intelligents qui pourraient développer un comportement presque organique pour transmettre des informations. Celles-ci permettraient alors d’obtenir des logements plus économes et mieux entretenus.
Restera alors à définir jusqu’où sera poussée l’innovation dans nos logements et quelle sera la limite entre un logement intelligent et la vie privée de ses habitants.
Un lieu de rencontre et de convivialité
Le logement de demain, c’est aussi un lieu d’habitat qui évolue et se veut désormais aussi collectif, participatif ou intergénérationnel. Le logement de demain se veut ouvert et adaptable aux envies et aspirations de ses habitants.
Comme mentionné plus haut, ce nouvel aspect du logement conduit à des changements dans le rapport entre l’habitant et le constructeur. Ainsi, lors de la réflexion d’un projet, c’est l’humain qui est au coeur de la conception, qu’il s’agisse de projets en mono-produit ou de projets mixtes. On réfléchit davantage à l’insertion de modèles favorisant la dynamique sociale, comme des bureaux, des commerces ou des logements étudiants.
Par ailleurs, un autre concept est très présent dans le logement de demain, et il s’agit des différentes modalités de mise en relation entre les occupants des lieux. C’est ainsi que les réseaux sociaux de résidence se développent ainsi que des concepts tels que les espaces de Coliving, sur le modèle de l’inclusion de ses membres.
En ce sens, on cherche également à développer la convivialité avec des espaces partagés (jardin commun, potager, cuisine de résidence, zone de jeux pour enfant, piste de skate, etc…), ce qui permet aux résidents de se retrouver autour de sujets communs, afin de bâtir davantage de lien social.
Demain, un logement plus sûr et facteur de prévention
Pour aller encore plus loin, le logement de demain se veut sécuritaire et avec la volonté de s’adapter aux enjeux liés au handicap et au vieillissement de la population. C’est notamment également la volonté d’Ozone Habitat, de développer des logements privilégiant l’accessibilité des immeubles, notamment par la construction de rampes d’accès, d’ascenseurs, de couloirs larges.
Le logement de demain se veut donc plus sécuritaire, avec des systèmes d’alarme avancés, des caméras connectées, un système de chemin lumineux ou l’ouverture automatique des portes en cas d’incendie.
L’objectif est de contribuer à réduire voire éviter les accidents domestiques, qui sont monnaie courante chez les personnes âgées. C’est donc développer l’utilisation de matériaux et la hauteur des accessoires pour limiter les risques, dans les pièces humides tels que les sanitaires ou la salle de bain, où les accidents sont les plus fréquents.